Toux et affections respiratoires chez le cheval

03/02/2022

Avec la baisse des températures et la saison hivernale, il peut être courant de voir son cheval tousser. La toux est un mécanisme de défense inné permettant d’évacuer une matière non-désirée des voies respiratoires (excès de mucus, poussière, granulés, etc.).

Si elle devient répétée et inhabituelle, elle peut devenir source d’inconfort et de douleur et peut être annonciatrice d’une pathologie de gravité variable. En effet, la toux est un des symptômes les plus fréquents des affections respiratoires dont peut être atteint votre cheval. Il est donc nécessaire, dès que votre cheval tousse, de faire un diagnostic détaillé afin de le soulager avec un traitement adapté.

L’appareil respiratoire du cheval

Les voies respiratoires du cheval sont plutôt similaires de celles de l’Homme.

On distingue deux zones :

Les voies respiratoires hautes, ou voies aérifères :

Cette zone représente l’interface entre les poumons et l’air extérieur. Elle est composée des naseaux, des sinus, du pharynx, du larynx et de la trachée. Les voies aérifères ont deux rôles essentiels :

  • Réchauffer et humidifier l’air inspiré
  • Protéger le reste du système respiratoire grâce à différentes barrières naturelles comme les muqueuses des parois et les cellules ciliaires qui bloquent les microbes et le surplus de mucus.

Les voies pulmonaires, ou voies respiratoires basses, qui permettent les échanges gazeux (dioxyde de carbone et oxygène).

Les voies aérifères permettent l’extension des naseaux et ainsi, l’affluence d’un grand volume d’air pour chaque respiration. Ce mécanisme en fait un système très adapté à l’effort et le différencie de celui de l’Homme sur ce point.

De plus, l’entrée d’air n’est possible que par les naseaux chez le cheval. Un trouble ou une pathologie impactant l’appareil respiratoire peut fortement impacter le bien-être et les performances de votre cheval.

Diagnostiquer une pathologie respiratoire chez son cheval

Il est nécessaire de contacter son vétérinaire pour effectuer un diagnostic correct.

Au moment de l’examen, le vétérinaire réalise une évaluation standard des voies respiratoires à l’aide d’un stéthoscope pour déceler des bruits anormaux (par exemple sifflements, râles, etc.) qui pourraient indiquer sur l’origine de la toux. Il observe aussi des gonflements et/ou une sensibilité au niveau du larynx et des ganglions. Il peut également chercher des signes de jetage et récolter toutes les informations liées à ce symptôme (durée, intensité, circonstances d’apparition, etc.).

En cas de besoin, des examens complémentaires peuvent être réalisés par le vétérinaire :

  • Un test de respiration forcée : réalisé avec un sac en plastique, ce test est utilisé pour ausculter la trachée et les bronches
  • Une prise de sang : grâce à une numération cellulaire, elle permet souvent de mettre en évidence une source infectieuse
  • Une endoscopie : souvent réalisée dans le pharynx et le larynx, depuis les cavités nasales, elle permet de déceler une anomalie dans les muqueuses (saignements, inflammation, présence de mucus trachéal, etc.)
  • Un écouvillon nasopharyngé : prescrit pour déterminer la source des pathologies bactériennes et virales
  • Une échographie ou une radio : dans la plupart des cas, elles sont effectuées au niveau des poumons ou du thorax. Il arrive qu’une radio des sinus soit faite dans des cas bien particuliers comme la recherche de kystes ou d’hématomes.

Les pathologies respiratoires chez le cheval qui peuvent provoquer la toux 

De nombreuses pathologies respiratoires peuvent être à l’origine d’une toux chez le cheval. Vous trouverez ci-dessous la listes des principales :

  • Le coup de froid : Il a lieu lors des changements brutaux de températures et lorsque le cheval n’a pas le temps de s’y adapter. Si l’air qui entre dans les bronches est trop froid, les mécanismes de défense des cellules ciliaires vont être entraver, induisant une baisse des défenses immunitaires. Les principaux symptômes sont le développement d’une forte fatigue et d’une toux sèche au repos. Dans les cas les plus graves et s’il est non-traité, le coup de froid peut évoluer vers une bronchite.
  • Les infections virales : Selon la souche virale, les symptômes vont être plus ou moins graves mais elles se caractérisent toutes par des jetages importants, de fortes toux sous forme de quintes et des douleurs musculaires. Une des infections virales les plus connues est la rhinopneumonie équine.
  • La broncho-pneumonie bactérienne : Cette affection touche principalement les bronches et les poumons et ses premiers symptômes sont la toux, certaines difficultés à respirer, des jetages et dans certaines formes, de la fièvre. Certaines pneumonies peuvent aussi être causées par une souche virale ou un corps étranger.
  • La gourme (Streptococcus equi subspecies equi) : Très contagieuse, cette pathologie bactérienne se localise dans les voies respiratoires hautes. Même si elle touche tous les chevaux, les jeunes individus sont les plus à risque. Les principaux symptômes sont, dès le début de l’incubation, des jetages purulents des sinus et une pharyngite.
  • Les pathologies inflammatoires telles que l’asthme équin et les allergies respiratoires : Pour l’asthme équin, il existe des formes modérées (AEM) et sévères (AES, forme chronique aussi appelée emphysème). C’est une pathologie qui est commune chez le cheval mais les deux formes sont indépendantes. Elles sont causées par une exposition régulière du cheval à un allergène de l’environnement (moisissures, poussières, pollen, graminées, etc.). Les principaux symptômes sont la toux, une intolérance à l’effort plus ou moins importante en fonction de la forme d’asthme et la présence de jetages.

Prévenir et soulager la toux de son cheval

Les traitements médicamenteux sont dans la plupart des cas nécessaires pour traiter la toux et les autres symptômes des pathologies citées précédemment.

Dans les cas où votre cheval tousse, il est possible de l’accompagner en distribuant 50 mL/jour pendant 10 jours d’EDHYA PULM.

Toutefois, les phénomènes de toux peuvent être maitrisés et les affections respiratoires prévenues.

Il y a deux leviers principaux :

  • La gestion de l’environnement et l’amélioration du confort respiratoire. Les virus et les bactéries sont majoritairement présents dans l’environnement du cheval. Il y a donc une nécessité à bien le gérer.
    • Maintenir une bonne hygiène des bâtiments et une bonne ventilation tout en favorisant un habitat sans humidité, ni courants d’air.
    • Réduire l’exposition à la poussière (facteur courant des maladies respiratoires chroniques). Pour un cheval sensible vivant au box, privilégier une litière de copeaux moins poussiéreux que la paille et humidifier ou purifier le foin distribué. Il est aussi recommandé de sortir le cheval de son boxe lors de son entretien afin de réduire l’inhalation des particules.
    • Réduire l’exposition aux allergènes chez le cheval sensible à ces substances. Pour soutenir un cheval avec des allergies, il est possible d’introduire dans la ration 50 g/jour d’EDHYA LERGIE pendant 40 jours.
  • La gestion des changements climatiques et le renforcement de l’immunité du cheval. L’immunité permet à l’organisme de se défendre contre les agressions des agents pathogènes. Elle peut être renforcée chez le cheval par de nombreux facteurs comme les conditions d’hébergement, l’alimentation, etc. (découvrir notre article à ce sujet)

Pendant la période hivernale, et principalement lors des changements de saisons, le cheval peut être complémenté pour soutenir et accompagner ses défenses naturelles.

EDHYA BRONCHE, développé pour soutenir le système respiratoire et immunitaire du cheval, peut être distribué à hauteur de 40 g/jour pendant 10 jours, tous les mois d’hiver.

 

Sources :

Clinique des Grosbois. Comprendre la toux [article en ligne]. https://www.cliniqueveterinairegrosbois.fr/fr/fiches-info-sante/comprendre-la-toux/.

Equipedia IFCE. L’asshme équin. [article en ligne]. https://equipedia.ifce.fr/equipedia-tout-lunivers-du-cheval-ifce.

Revue de l'alimentation animale. Journée AFTAA : immunité et nutrition chez les monogastriques. [article en ligne]. http://www.revue-alimentation-animale.fr/nutrition-formulation/journee-aftaa-immunite-et-nutrition-chez-les-monogastriques/.

R.J. Geor, P. Harris and al. Equine Applied and Clinical Nutrition. Saunders, 2013.

 

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